> Les méthodes endoscopiques
Après avoir exclu les autres causes possibles, les hémorroïdes qui saignent peuvent être traitées par méthodes endoscopiques, pratiquées à distance d’une période inflammatoire ou congestive. Ces méthodes doivent être renouvelées plusieurs fois. Elles sont pratiquement toutes suivies de ténesme, de pesanteur, de faux besoins et de rectorragies pendant quelques jours. L’infection sur le site du geste est exceptionnelle mais peut être grave.
Ces méthodes sont multiples, mais aucune supériorité d’une technique sur l’autre n’a démontré sa supériorité dans la littérature. Il s’agit des techniques suivantes
- injection sclérosante : solution aqueuse de chlorhydrate d’urée-quinine à 5 % ou de phénol à 5 % dans l’huile végétale. L’efficacité de cette technique est immédiate mais parfois transitoire. En cas de récidive, une autre thérapeutique devra être choisie.
- ligature élastique de la base d’un paquet hémorroïdaire lorsque les hémorroïdes sont volumineuses ou rebelles à la sclérothérapie. Les ligatures élastiques consistent à placer un anneau élastique à la base du paquet hémorroïdaire en zone sus-hémorroïdaire. Cette technique réalise une véritable hémorroïdectomie à minima et provoque une nécrose tissulaire avec élimination de l’hémorroïde en une semaine environ. Une hémorroïde est ligaturée toutes les 2 semaines environ, et 3 à 6 semaines peuvent être nécessaires pour effectuer complètement le traitement.
- photocoagulation qui utilise une sonde infrarouge. Effectuée en zone sus-hémorroïdaire, elle provoque une coagulation vasculaire et une sclérose sous-muqueuse cicatricielle. Son efficacité est identique à l’injection sclérosante et a les mêmes indications.
- cryothérapie qui provoque une congélation du tissu hémorroïdaire. Généralement associée aux ligatures, elle semble en augmenter l’efficacité.
- enfin, électrocoagulation monopolaire ou bipolaire.
Dans tous les cas, les tissus se nécrosent et tombent d’eux-mêmes au bout de quelques jours.
Dernière mise à jour le 28/06/2006